Un carnet en 2012

Liseuse numérique Kobo by FNAC

Fin de semaine dernière et durant le week-end, crise de boulimie ; j'ai passé beaucoup de temps à m'informer sur les liseuses numériques. J'avais bien déjà effleuré l'écran de la liseuse Kobo by FNAC à la FNAC de Nantes, mais comme ça, juste en passant, sans y prêter grande attention.

Cette fois-ci, durant ma pause déjeuner et après la journée de travail, je me suis rendu à la même crèmerie pour tester la liseuse Kobo sérieusement, fort de mes lectures en ligne et visionnages de vidéos sur le sujet.

J'aurais bien aimer approcher d'autres liseuses, comme celles de Bookeen par exemple, mais sur Nantes (grande ville pourtant) pas de Virgin à me mettre sous la dent ! Mais passons.

Sur le papier, ma préférence allait à la version blanche, mais après quelques minutes d'utilisation, c'est finalement la noire qui l'a emporté. La version blanche distrait trop la lecture à mon goût. L'oeil est attiré par les bords de la liseuse, plus clairs que la partie centrale où le texte est contenu.

La version noire en revanche "éteint" les contours et par contraste met en valeur la zone de lecture. Un peu comme sur une planche contact ou le noir vient refermer l'image, l'isoler.

Côté design, j'aime beaucoup la sobriété et les lignes de l'objet. Seul le dos faussement mattelassé ne me plait pas beaucoup. Il aide à une tenue agréable cependant.

Pour ce qui est de la rapidité, je m'attendais également à plus de réactivité. J'ai aussi été surpris par la sensibilité de l'écran, que je trouve moyennement précise. Certaines zones ne voulant pas réagir avant plusieurs tentatives. S'agissant de matériel de démonstration, peut-être cela vient-il en parti de là ? Pas sûr.

J'ai également été perturbé à un niveau auquel je ne m'attendais pas : ne pas avoir, comme dans un livre papier, une vue panoramique sur deux pages, ainsi qu'une vue en profondeur. Un marque-page dans mon livre actuel me situe immédiatement dans l'épaisseur de l'objet. J'y trouve mon repère en trois dimensions. Sur la liseuse je ne m'y retrouve plus. Une petite "jauge" sur un bord pourrait me l'indiquer, pourquoi pas. Je sais que l'épaisseur d'un livre ne veut plus rien dire dans un écrit numérique, mais pouvoir se retourner sur un chemin parcouru, contempler une étendue traversée ou estimer celle qui reste à emplir, c'est un sentiment que j'aime avoir. Cela rythme mon temps de lecture, aussi.

Question sensibilité, mes doigts, bien que plutôt fins, ont eu quelques difficultés à actionner les boutons situés très proches de bords de l'écran. C'est un peu embêtant. Quelques millimètres plus loin de la marge et c'eut été parfait.

Sur l'une des liseuses de démonstration, j'ai également noté une petite zone endommagée, restant grise en permanence. Un coup d'ongle trop fort sans doute. Il faut prendre un soin particulier à l'écran, je pense que c'est normal. Ce n'est pas une dalle de tablette.

L'écran noir façon ardoise magique ne me gêne absolument pas. Il est plutôt rapide. Sachant sa raison d'être je le considère totalement normal.

Sur la persistence des formes, il m'a semblé qu'une des liseuses, bien que réglée sur un raffraichissement toutes les 3 pages, montrait encore des empreintes, comme par usure. Je me demande si ce genre d'effet d'usure peut exister sur des écrans ayant beaucoup servi. Si oui, quelle serait la durée de vie d'un tel écran avant de ressembler à un papier calque gommé de nombreuses fois ? Quoique le papier calque usé me plaise bien par ailleurs.

Agréable surprise, le petit navigateur web interne à la Kobo, a fort bien affiché ma page illustrée "hors saison". Je trouve que les photos couleur passent bien en 16 niveaux de gris.

Cela étant, les fonctions "connectées" de la liseuse ne m'intéressent pratiquement pas. Si j'investi dans cet objet, ce ne sera que pour l'utiliser loin du réseau, précisemment, le chargeant de nouveaux écrits via carte mémoire.

Enfin, un dernier point : la quantité de texte affichable sur l'écran, même après réglage de la taille des caractères et de l'interlignage, me donnent l'impression d'être encore inférieure à ce qu'un livre de poche propose. L'effet "page unique" de la liseuse face à la double page du livre y est aussi pour quelque chose dans cette perception.

La question est maintenant : dans combien de temps vais-je craquer pour cet objet numérique dont je pourrais fort bien me passer ?