Un carnet en 2015

Vide-tête

reflets dans des miroirs, passage Pommeraye, à Nantes

Fin de semaine. Grand soleil, ciel impeccablement bleu. Dresser une liste des choses à faire pour le week-end, et celle, ici, dont je veux me libérer, en désordre.

Toujours cette envie d’écrire de brefs textes sur mes propres images, comme plusieurs photographes l’ont fait d’ailleurs. Écriture et photographie sont indissociables.

Empruntés deux livres à la bibliothèques de l’école des beaux-arts, précisément sur ce sujet : Instantanés, photographies de Jean-Marc Barr (l’acteur oui) accompagnés de récits de Pascal Arnold. Une photo, un texte. Le livre reprend la forme physique du carnet Moleskine, noir, avec élastique, et titre en creux dans le cuir. Dommage qu’il ait été recouvert par le ou la bibliothécaire. La rencontre physique avec l’ouvrage est empêchée et l’élastique reste enfermé.

Le second livre est un peu différent, Proust et la photographie, de Jean-François Chevrier, dans la collection Écrits sur l’image. Cette fois c’est l’inverse, les images noir et blanc de Pierre de Fenoyl et Holger Trülzsch accompagnent le texte. Le bouquin n’est pas jeune (1982) et le texte est annoté par les élèves au crayon de papier.

Enfin, un troisième livre, acheté. L’exactitude des songes, de Denis Grozdanvitch, dont je parlais récemment. Encore un livre où l’écrivain-photographe raconte ses images. Et le 24 x 36 Minox, cet appareil mythique, ce bloc-note qui n’a l’air de rien.

GPG. Ça y est, je peux signer et chiffrer mes messages, mais je ne comprends pas encore tout. Publier la clé publique sur un serveur connu (celui du MIT par exemple, pgp.mit.edu, une des propositions d’Enigmail dans les préférences, et donné en exemple par Tristan dans son interview) ? Je vois aussi plusieurs personnes que je connais publier la leur sur keybase.io. Un collègue m’indique que dans l’idéal il ne faudrait pas et qu’il serait préférable d’échanger les clés physiquement lors de rencontres (comme les key-parties).

Navigation web. David rebondi sur mon précédent billet concernant l’utilisation des favoris. Je crois que je fais le chemin complètement inverse. Je continue de trier mes quelques 2000 favoris (plutôt un monticule de liens entassés au cas où mais dont je ne faisais rien). Certains sont jetés, d’autres étiquetés à lire, d’autres étiquetés par thématique (takatakatique du gendarme) et je vois déjà le gain que cela procure dans le cadre professionnel, lorsqu’il faut rapidement retrouver, confirmer un point technique, le détail d’une norme, croiser deux ou trois sources (ou tout bêtement, retrouver le site des archives départementales pour voir l’exposition à venir). Cela me permet aussi, à nouveau, de moins solliciter les moteurs de recherche (impact environnemental).

Vendredi enfin, des problèmes avec Firefox lorsque j’opère un clic-droit sur les images chez Stéphane. L’extension TiddlyFox pose problème, mais uniquement sur ce site. Le fin mot de l’histoire n’est pas encore dit.

Tout cela parce que je réalisais que Stéphane annotait ses images avec des descriptions longues (longdesc) et que je passais jusqu’à présent à côté !

Sérendipité, logiciel libre. Où l’on améliore et où j’apprends (ne le savais-je déjà ? j’oublie) qu’inherit n’est pas une valeur autorisée pour la propriété raccourcie font.

L’image de ce billet ? J’ignore. Elle est loupée, je passe à côté, peut-être parce que je n’arrive à y attacher aucun mot. Comme tout ces mots, besoin de la sortir de mes pensées.

Mais je veux l’information. Quand ? Qui ? Quoi ? Je veux savoir la légende. C’est quoi une légende ? C’est vrai ? La légende doit garder son mystère. Une bonne photo aussi, tout en racontant tellement d’histoires.

ARNOLD Pascal, Instantanés.