Le logiciel mail est lui aussi une base de données, ce qui lui permet désormais d’être une vaste archive, qui prime souvent (pour moi en tout cas c’est le cas) sur le disque dur lui-même : à quoi bon enregistrer un document reçu dans un fichier transitoire, je suis plus sûr de le retrouver si je l’ai archivé avec sa pièce jointe dans le fond de ma boîte mail. (…)

Se passer de traitement de textes ?, François BON, Le Tiers Livre.

Jusqu’à présent, je n’avais jamais envisagé l’e-mail comme moyen d’écriture et de notes pour moi-même. J’en connais pourtant certains qui le font, ou d’autres qui détournent l’outil pour pratiquer la méthode Getting Things Done . Depuis quelques temps c’est ce que je fais. Je m’envoie des notes, en prenant soin des mots-clés utilisés dans leur objet et corps de texte. Thunderbird devient alors un gestionnaire de contenu (automatiquement daté); avec ses outils de filtre et de recherche, je peux ultérieurement revenir sur mes pense-bête sans difficulté, leur affecter de nouvelles étiquettes au besoin ou les archiver.

Faire comprendre qu’on n’écrit pas avec un stylo ou dans un carnet, mais que le volume (qui ne devenait tel que par le livre) commence d’emblée avec la base de données, qu’elle soit dans l’ordi ou dans le cloud, qu’elle apparaisse via une imprimante ou via son téléphone, et que c’est cette base de données qu’en permanence on sculpte, qu’il faut donc en apprendre le vocabulaire (…)

Se passer de traitement de textes ?, François BON, Le Tiers Livre.

Mes e-mails sont toujours formatés en texte brut. Je n’ai jamais été intéressé le format H.T.M.L. Dans ce détournement de l’e-mail comme prise de notes, certains verront un intérêt à utiliser Markdown, pour ressortir le texte ultérieurement et le faire vivre sur un billet de blog par exemple.