[…] En 1987, Friedlander évoque avec Gedney cette habitude tôt prise, et conservée depuis, de faire son miel de tout élément gênant. Quand « qui que ce soit d’autre préfèrerait s’éloigner de deux pas pour éviter ces poteaux, ces arbres, quoi que ce soit qui se trouve dans le champ, j’ai tendance à faire deux pas de plus vers ces obstacles, parce qu’ils font partie du jeu que je joue. Ce n’est même pas conscient ; j’ai probablement glissé vers ça sans m’en rendre compte… C’est comme un cadeau qu’on n’attendait pas ; tu trouves une chose qui te plaît et tu joues avec, le reste de ta vie. […]

Friedlander, signes muets, Vacarme.

Lee Friedlander, New-Orleans, 1970

Je l’écrivais récemment, Lee Friedlander est un photographe que j’aime de longue date et est un de ceux qui a influencé mon regard en photographie. Mais enfin, je ne suis qu’un simple suiveur.

Autoportrait de rue, 2014