Un échange avec Clochix, sur Mastodon, à propos des C.L.I. (interfaces en ligne de commande) et des G.U.I. (interfaces graphiques) relance mon intérêt pour la ligne de commande.

J’utilise la ligne de commande au quotidien, mais avec, finalement, un vocabulaire et un usage bien limité. Quelques commandes Unix en Bash pour interagir avec mon système d’exploitation, une poignée de commandes pour travailler avec Git au bureau, trois-quatre de plus pour faire tourner mon présent site web fonctionnant avec Jekyll, et je ne vais finalement guère plus loin.

Occasionnellement je me laisse guider par une documentation qui me dit de taper trois commandes obscures que je ne comprends pas forcément, mais ça fonctionne… ou pas, et je m’arrache alors les cheveux ou je laisse tomber.

Mais le sujet m’intéresse quand même de façon cyclique et j’ai envie d’en apprendre davantage, par curiosité, parce que je trouve ça amusant et que je renoue alors avec la naïveté de mes découvertes des débuts sur un ordinateur, parce que je sais que pour certaines actions c’est fichtrement plus efficace.

Depuis quelques jours donc, je m’y penche avec intérêt. Je bascule sur écran noir d’un coup de Ctrl + Alt + 1, consulte la météo d’un curl wttr.in/ma-commune, en apprends un peu plus sur les commandes propres à mon système Linux. J’ai installé Newsbeuter (lecteur de flux R.S.S. en ligne de commande donc), sommaire mais bien plus rapide que tout ce que j’ai pu utiliser jusqu’à présent. Pour l’exercice je me suis même amusé à sauter de Newsbeuter à elinks (navigateur) pour commenter un billet chez Franck. La navigation web est à réapprendre avec un tel navigateur mais c’est amusant (et plus rapide à charger. Mais plus ardu à lire).

Évidemment, un des points que j’ai vite cherché à améliorer a été la lisibilité du texte, non seulement au niveau des contrastes (texte blanc sur fond noir peu agréable à la longue) mais aussi au niveau des polices de caractère, à chasse fixe. Les polices utilisables en console sont au format *.pbf. J’ai ajouté le pack fonts-ubuntu-font-family-console pour voir si cette police me convenait davantage mais l’Ubuntu Mono est pire que la Fixed par défaut. Pour l’instant je n’ai pas trouvé mieux et les *.pbf semblent rares. Pour passer quelques commandes la lisibilité n’est pas problème, en revanche pour lire de la documentation ou du texte long sur la toile, ça devient pénible, particulièrement en chasse fixe et lorsqu’on s’astreint à rester longtemps dans ce mode d’interaction avec la machine.

Bref, à suivre, mais tenter d’enrichir et diversifier mes interactions avec la machine, ça me sera toujours utile.


Mise à jour du 1er novembre : en allumant l’ordinateur, j’en viens aujourd’hui à ne plus lancer l’environnement de bureau en premier (Xfce en l’occurence), mais Newsbutter. Après avoir utilisé Lynx et Elinks, j’ai également installé Links et W3m pour les évaluer respectivement. Ce dernier est vraiment trop ardu à utiliser. Les raccourcis sont trop alambiqués à mon sens. J’ai également appris la différence entre C.L.I., G.U.I. et… T.U.I. (Text User Interface), que nous connaissons tous sans y mettre le nom finalement. Les T.U.I. sont très semblables aux wireframes que nous utilisons en conception d’interfaces web.