Une note laissée hier sur Mastodon et qui n’a jamais été autant partagée depuis que j’écris au travers de ce réseau social1. Je me dis qu’elle mérite peut-être donc de figurer ici :

Une vue business du Mont-Saint-Michel ? Tu prends GoogleMap. Une vue documentaire sans parti-pris ? Tu prends OpenStreetMap.

Le Mont-Saint-Michel vu par Google Maps

Le Mont-Saint-Michel vu par Open Street Map

Et en plus, sur OSM tu vois où sont les incontournables toilettes tant recherchées sur les sites touristiques !

Et encore une fois, Google Maps s’évertue à être illisible sur le bâti et les voies de circulation, contrairement à OSM. Les constrastes colorés sont quasi imperceptibles.

Ce vis-à-vis cartographique GoogleMap/OpenStreetMap d’un lieu emblématique comme le Mont-Saint-Michel, me fait vraiment penser à cette notion de « bulle de filtres » dont on parle à propos des réseaux sociaux.

Se laisser guider par l’un ou l’autre des deux systèmes cartographiques peut vraiment influencer fortement la perception d’un espace physique, ses déplacements et son vécu en son sein (certains diront user experience).

Plus loin, Daniel me signale un billet de Nolwenn Maudet, Les cartes et le territoire, qui analyse fort bien, et plus longuement, la même différence que je relève sur l’impact que ces deux systèmes de représentation ont sur notre vision du monde.

Les villes que dessinent google map sont modelées d’après une vision très planificatrice de la ville.


  1. Trop même. Cela lui donne un faux-air de Twitter, ce qui ne me plait pas vraiment.