Il a quelques temps, je demandais sur Mastodon quel logiciel conviendrait pour inventorier mes livres papiers. On m’a demandé si c’était pour des livres numériques. Non, pour cela j’utilise déjà Calibre. C’est alors que je me suis demandé si Calibre ne pourrait pas quand même convenir pour cette tâche, bien qu’il ne soit pas prévu pour gérer une bibliothèque papier. Cela me permettrait de faire avec les moyens dont je dispose déjà plutôt que d’installer un nième logiciel (cette idée de l’économie de moyens me plaît beaucoup), et d’avoir sous la main tous mes ouvrages, qu’ils soient en papier ou en numérique.

Calibre a des fonctions pour créer des livres « vides » (une entrée sans aucun format), ou à partir de l’ISBN (International Standard Book Number). Après avoir utilisé la première option pour découvrir la fonction, j’ai vite basculé sur la seconde, bien plus intéressante.

À partir de l’ISBN, Calibre interroge des sources distantes (malheureusement Amazon, Google, et d’autres sans doute moins « GAFA ») et, lorsqu’il les trouve, vient peupler les métadonnées de l’ouvrage (titre, auteur, éditeur, date d’édition, texte de quatrième de couverture, image de couverture…).

Sur la trentaine d’ouvrages que j’ai maintenant ajouté ainsi, la couverture est l’information manquante la plus courante. Je note également que pour de vieux ouvrages encore en ISBN à dix chiffres, il peut retrouver l’ISBN à treize chiffres si l’ouvrage a été republié récemment. Parfois la couverture est différente, mais c’est le même livre.

Parfois la recherche ne retourne rien et crèe le livre vide, seulement avec l’ISBN. Si j’ajoute quelques informations, comme le titre, l’auteur et que je relance la recherche, il peut alors le retrouver. Ce n’est pas systématique.

Si la couverture manque, une recherche sur la toile a vite fait de me la retrouver. Au pire je peux toujours la photographier. J’ignore quelles sources seraient plus complètes que celles qu’utilise Calibre mais je trouve des informations assez bonnes chez AbeBooks par exemple.

Enfin, je fais pointer les livres ainsi ajoutés vers un fichier vide nommé livre.papier. Cela me permet ensuite de pouvoir trier l’intégralité de la bibliothèque par format et d’avoir une vue d’ensemble de ceux en papier uniquement.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là ! Calibre est en mesure de créer un catalogue d’une sélection donnée et de la sortir dans différents formats (epub, bib, mobi, csv, xml, etc.), avec de nombreuses options. J’ai testé quelques générations de catalogues et pour partager sa propre bibliothèque à un tiers, je trouve par exemple cette fonction vraiment chouette.

Pourquoi faire l’inventaire de tous mes livres papier, demande Stéphane ?

Pour savoir combien j’en ai (trop, je pense), pour ranger la bibliothèque dans ma tête, pour faire l’état des lieux de ce que j’ai lu et des ouvrages qu’il me reste à lire (trop aussi je pense et sans doute plus que je n’imagine), peut-être pour ajouter des notes de lecture sur chaque entrée dans Calibre, pour savoir ceux dont il faudrait que je me sépare et enfin, pour avoir une liste partageable avec mon entourage.