Blog dites-vous ? - Typographie2021-01-07T16:59:22+01:00Emmanuel Clémenturn:md5:afc202ba67091a94a431aeb0bc108197Dotclear33 penséesurn:md5:6317bd9b05bb9ab8600d4edc7669b7372015-05-27T07:00:00+02:002015-05-27T07:00:00+02:00Emmanuel ClémentTypographie <p>Faudrait me remettre à écrire. Et puis tout un tas d’autres choses aussi.</p>
<p><a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/2015/33.jpg" title="33, numéro de rue à Nantes."><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/2015/33.jpg" alt="33, numéro de rue à Nantes." title="33, numéro de rue à Nantes., mai 2015" /></a>
Gaëtan photographie un <a href="https://twitter.com/shinze/status/600980320515706880">numéro 5</a>. Je rebondi sur un 33.</p>
<p>Ces dernières semaines je replonge avec avidité dans la typographie. Révision des fondamentaux. J’ai installé <a href="https://code.google.com/p/font-manager/" hreflang="en">Font Manager</a> et créé autant de collections que la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Classification_Vox-Atypi">classification Vox-Atypi</a> comporte de familles (une douzaine). Je classe peu à peu les polices dont je dispose selon ce système, cela fait travailler l’œil. Conséquence imprévue : je ne peux m’empêcher de classer toutes les polices que je croise dans la rue.</p>
<p>J’installe de nouvelles polices sur ma liseuse, histoire de renouveler le plaisir de lire et de trouver des caractères encore plus lisibles, encore plus élégants, encore plus classiques et à forte personnalité. Des Humanes et des Garaldes.</p>
<p>J’ouvre <a href="http://fontforge.github.io/" hreflang="en">FontForge</a> pratiquement chaque jour, pour apprendre, pour comprendre, pour corriger des détails, petit à petit. Le nombre de polices dites « de qualité » mais contenant des erreurs dès l’ouverture du logiciel, ou ne disposant pas de glyphes selon moi essentielles me surprend beaucoup. Comment se peut-il par exemple, que la récente <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Literata">Literata</a> destinée spécifiquement à la lecture numérique ne dispose pas d’espace fine ? Des ouvrages tels que ceux d’<a href="http://efele.net/ebooks/">ÉFÉLÉ</a> utilisent cette glyphe, et voir un point d’interrogation s’afficher en remplacement est rédhibitoire. Au contraire, une police comme la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Linux_Libertine">Linux Libertine</a> est vraiment de très bonne facture.</p>
<p>J’ai entamé un fichier epub de test dans lequel j’expérimente, autour des propriétés CSS plutôt délaissées que sont word-spacing, letter-spacing, et puis d’autres propriétés propres à l’aménagement du texte, aux choix typographiques. Encore une façon de faire travailler le regard.</p>
<p>Et puis rien à voir, mais je n'ai pas de compte chez <a href="http://codepen.io/" hreflang="en">CodePen</a>. Ce n’est pas bien grave, mais, pour promouvoir les standards et l’ouverture, je crois que je vais plutôt utiliser l’outil équivalent de <a href="https://code.webplatform.org/" hreflang="en">Webplatform</a>. Et tant pis si je ne peux pas créer de compte à cet endroit.</p>
<p>Faudrait me remettre à écrire, et trouver ce fichu nom de domaine aussi.</p>Tiret d’inciceurn:md5:420b5517c605cf7822c227f29859c7242015-04-12T15:24:00+02:002015-04-15T17:25:54+02:00Emmanuel ClémentTypographie <blockquote><p>J. ANDRÉ : Alors qu’on utilisait autrefois le tiret sur cadratin pour les incises, etc., on a tendance aujourd’hui à n’utiliser que le demi-cadratin (c’est ce que fait l’I.N. par exemple).
L’Hyène a bien tort (d’autant qu’elle y va sournoisement… on en a discuté ailleurs…). C’est une mode funeste ! qui ne se justifie que dans les justifications très étroites… donc, surtout dans la presse.</p></blockquote>
<p>Extrait de la discussion suivant la définition <a href="http://www.orthotypographie.fr/volume-II/telegramme-troncation.html">Tiret, sur Orthotypographie</a>.</p>
<p>J’ai oublié pourquoi je m’étais également mis à faire cette distinction entre tiret d’incise demi-cadratin et tiret de dialogue cadratin. Influence de l’n-dash et m-dash anglo-saxon peut-être, ou lecture d’un code typographique qui le préconisait. Quoiqu’il en soit, je fais marche arrière et reviens au tiret cadratin — que j’ai toujours préféré d'ailleurs.</p>
<p>L’intégralité de la définition et des discussions sur <em>Orthotypo</em> est, encore une fois, un régal à lire !</p>Numériser la forme d'une ville (2)urn:md5:ab6032dd6a8ff86ea8353baa220fa9622015-04-12T12:29:00+02:002015-04-14T21:33:46+02:00Emmanuel ClémentTypographie<p>Suite du billet précédent documentant ma méthode pour numériser le livre <em>La forme d'une ville</em>, de Julien GRACQ.</p> <p>J'ai fixé l’appareil photo sur un pied, face à la fenêtre pour disposer d’une belle luminosité. Puis j’ai commencé à photographier soigneusement, en cadrage « portrait » les cinquante premières pages de l’ouvrage. Au bout de quelques pages, m’est venue l’idée de déclencher le flash incorporé, pour avoir une lumière frontale et une exposition régulière. Tandis qu’avec la main droite je déclenchais, ma main gauche, et une pince à linge, maintenaient le livre ouvert (très pratique la pince à linge !).</p>
<h3>Traitement des images</h3>
<p>Pour le traitement automatisé des images, j’ai trouvé un excellent greffon Gimp nommé <a href="http://registry.gimp.org/node/26259" hreflang="en">Bimp</a> (voir également le <a href="http://www.alessandrofrancesconi.it/projects/bimp/" hreflang="en">site de l’auteur de Bimp</a>). Ce greffon m’a permis, dans l’ordre, de pivoter les images (pour les remettre en portrait car l’appareil, à l’horizontale, les enregistrait en paysage), renforcer le contraste et la luminosité, augmenter le piqué, passer en deux tons (postériser) enregistrer une copie des images en les numérotant.</p>
<p>Bimp permet de sauvegarder ces séquences (qu’il appelle « liste ») dans un simple fichier texte. Voici celui que j’ai enregistré et nommé <code>ocr.bimp</code> :</p>
<pre>
#BIMP 1.13
#MANIPULATION SET DEFINITION
[FLIPROTATE]
flip_h=false
flip_v=false
rotate=true
rotation_type=0
[COLOR]
brightness=30
contrast=35
levels_auto=false
grayscale=false
[SHARPBLUR]
amount=-30
[USERDEF0]
procedure=gimp-posterize
num_params=2
PARAM0=NOT_USED
PARAM1=2
[RENAME]
pattern=##
</pre>
<h3>Numérisation des textes</h3>
<p>J’ai repris le script <a href="http://emmanuel.clement.free.fr/blog/index.php/post/2015/03/27/Num%C3%A9riser-la-forme-d-une-ville#c711">proposé par Pierre</a> en y ajoutant le paramètre de langue (ici française). Pour avoir comparé avec et sans ce paramètre, il fait une réelle différence sur la qualité de reconnaissance des caractères. J’ai enregistré ce script en fichier *.sh :</p>
<pre>
for file in *.JPG
do
tesseract $file -l fra stdout >> book.txt
done
</pre>
<p>J’applique le script sur les images numérotées obtenues à l’étape précédente. J’obtiens alors un fichier texte dans lequel l’ordre des pages est conservé.</p>
<h3>Expressions rationnelles</h3>
<p>Les textes numérisés — bien que de très bonne qualité — comportent encore des coquilles (lettres mal reconnues, confusions entre O et 0, coupures de mots tantôt avec tiret simple, tantôt cadratin ou demi-cadratin, etc.). Par ailleurs, les mots coupés en fin de ligne, s’ils ont une raison d’être sur papier, n’en ont plus dans un fichier numérique ; il me faut les enlever.</p>
<p>J’ai naïvement cru que l’aide à la correction orthographique et quelques chercher-remplacer avec LibreOffice pourraient suffire, avant de réaliser la complexité du sujet. Un exemple simple : il ne faut pas supprimer la coupure du terme <em>peut-être</em> s’il est coupé à <em>peut-</em> en fin de ligne.</p>
<p>Si les chercher-remplacer sommaires m’aident peu, les expressions rationnelles peuvent venir à mon secours car beaucoup plus puissantes.</p>
<p>Il se trouve que, depuis que j’utilise l’outil informatique, je ne me suis jamais penché sur ce langage, pensant à la fois qu’il n’était pas pour moi (trop complexe et nécessitant de bonnes bases en programmation), et à la fois par absence de nécessité — les interfaces graphiques des logiciels suffisant à mes (faibles) besoins.</p>
<p>En découvrant — par nécessité sur ce projet de numérisation — les bases des <em>regex</em>, je constate qu’elles ne sont pas si incompréhensibles et hors de portée que cela, et je prends même un plaisir de débutant à les manipuler. Mes deux références sont actuellement, le <a href="https://duckduckgo.com/?q=regex&ia=answer" hreflang="en">tableau de réponse de Duckduckgo</a> sur la recherche de <em>regex</em>, et l'outil d'apprentissage en ligne <a href="http://regexr.com/" hreflang="en">RegExr</a>.</p>
<p>J’en suis donc à ce stade sur le projet. Prochaine étape : photographier les pages restantes bien évidemment, mais surtout définir les règles et la stratégie à mettre en place pour effectuer le travail de correction orthographique et typographique. Viendra ensuite l’étape de remise en forme des paragraphes, sections, chapitres, pour me diriger vers l’ouvrage epub final.</p>Monsieur : quelle abréviation ?urn:md5:2cda09d31acf243f83d098ea865894782015-03-23T02:35:00+01:002015-03-23T10:43:16+01:00Emmanuel ClémentTypographie <blockquote><p>Cela dit, les « références » n’ont qu’une importance secondaire... Elles sont simplement destinées à combattre les idées reçues. Ce n’est pas parce que Mr a été conseillé et employé par tel ou tel dans les siècles passés que nous devrions l’employer (à ce compte-là, faudrait se payer le retour de tous les archaïsmes), ce n’est pas parce que ce n’est pas un anglicisme qu’il faut le bénir... c’est tout bêtement parce que c’est une abréviation beaucoup mieux formée, beaucoup plus cohérente avec le reste de la série, beaucoup plus claire, bref bien meilleure que l’inepte M. !</p>
<p><a href="http://www.langue-fr.net/spip.php?article179">Jean-Pierre Lacroux (28.01.1999)</a>.</p>
</blockquote>
<p>L'intégralité de cette lecture est un délice ! (Dégotée au détour des notes 26-27 de la page <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Anglicisme#cite_note-26">anglicisme</a> de Wikipedia.)
Je croyais moi aussi jusqu'à ce jour que Mr était un anglicisme et une abréviation déconseillée en bon français (elle l'est dans les codes en vigueur), mais j'adhère pleinement aux arguments de Lacroux au point d'avoir maintenant envie d'user du Mr avec malice.</p>
<p>Le point de vue de Jean-Pierre Lacroux a été formalisé dans son ouvrage posthume Orthotypographie : <a href="http://www.orthotypographie.fr/volume-II/madame-mythologie.html#Madame_mademoiselle_monsieur">Madame, mademoiselle, monsieur</a> dont voici un extrait :</p>
<blockquote><p>On accepte dumping sans sourciller mais, au moindre « Mr » d’un correspondant inculte ou audacieux (ou archaïsant), on se montre censeur vigilant, féroce et méprisant. Or ce Mr (ou, mieux, M<sup>r</sup>) tant décrié fut naguère l’abréviation française recommandée et remplacerait avantageusement notre intouchable M., qui, source d’innombrables ambiguïtés, est l’abréviation conventionnelle la plus inepte et la plus pernicieuse : « J’aime beaucoup M. Duhamel. » S’agit-il de Monsieur Duhamel (Georges) ou de Marcel Duhamel ? En outre, les graphies M<sup>r</sup> et M<sup>rs</sup> formeraient une série cohérente (formation identique) avec M<sup>me</sup>, M<sup>mes</sup>, M<sup>lle</sup>, M<sup>lles</sup>.</p>
</blockquote>
<p>Mise à jour : <a href="http://vincent-valentin.name/">Vincent</a> me signale également la page <a href="http://fr.wikipedia.org/wiki/Monsieur_%28formule_de_politesse%29">Monsieur (formule de politesse)</a> sur Wikipedia.</p>Guillemetsurn:md5:d909f2129be6f073f0549f1a9bab69892015-03-12T23:20:00+01:002015-03-12T23:28:08+01:00Emmanuel ClémentTypographie <blockquote><p>[…] ce qui n’est pas le cas des guillemets, qu’on utilise désormais à tort et à travers. En principe, ils ouvrent et referment un texte, pour baliser une citation. Tu reprends les propos d’un autre, dont tu as besoin pour ta démonstration, et tu veux éviter qu’on te les attribue. Là, les guillemets sont commodes. Ils peuvent aussi délimiter un dialogue, dont chaque réplique est isolée par des tirets. Leur dernier usage est soufflant, permanent, pénible : ils sont devenus un tic de langage. Tu emploies un mot, tu le mets en doute aussitôt, tu l’habilles de guillemets : « Je veux dire cela mais je ne veux pas vraiment dire cela. » Ainsi, on parlera d’un animateur « vedette » de la télévision. Les guillemets sèment le trouble. Vedette ou pas vedette ? Fausse vedette ? Pourquoi diable ? Affreuse manie, on rajoute à l’oral l’expression entre guillemets. Admettons que le ministre de l’Intérieur se rende dans le métro pour constater les dégâts provoqués dans la nuit par une bande de furieux. On dira : « Le ministre a pris entre guillemets le métro. » L'a-t-il pris ou non ? Il l’a pris sans le prendre. À moi, le flou ! On aurait pu dire que le ministre est descendu dans le métro, qu’il l’a inspecté, qu’il y a rencontré des usagers ou des agents de sécurité, qu’il a visité, non non, il a pris le métro entre guillemets. Et tu entends cette idiotie cent fois par jour, partout, dans la bouche de tout le monde comme un symptôme d’indigence !</p>
</blockquote><p><em><a href="http://grasset.fr/la-grammaire-en-samusant-9782246671411">La grammaire en s’amusant</a></em>, RAMBAUD Patrick.</p>
<p>Je déteste au possible les guillemets (anglais de surcroît !) mimées avec les doigts. Quant aux guillemets flous, à la réflexion il me semble que je les emploi trop souvent.</p>Font-stack sur Linuxurn:md5:d2b6a616ab960439a09083df8c64341d2014-10-25T14:47:00+02:002014-11-10T18:32:36+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p>Xubuntu (14.04.1) tourne donc depuis le début de la semaine sur mon netbook (Samsung n150). Agréable changement et impression d'avoir une machine neuve.</p>
<p>Même les sites web ont une allure différente ; je ne lis plus en Arial, Times new roman, Trebuchet MS ou autre Verdana mais avec les polices système de base, d'autant que la plupart des concepteurs web – la majorité dirais-je même – fait peu cas des polices Libres pour Linux dans leurs font-stack.</p>
<p>Sur mon système, les réglages par défaut de Firefox sont généralistes et n'indiquent que les familles Serif, Sans-Serif et Monospace. Après test, ces familles renvoient toutes aux <a href="http://dejavu-fonts.org/">polices DejaVu</a>.</p>
<p>Toutefois j'ai découvert un comportement intéressant. Je ne m'expliquais pas pourquoi, selon les sites, je voyais parfois la police DejaVu et parfois la <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Liberation_%28police_d%27%C3%A9criture%29">Liberation</a> ou encore la <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Nimbus_Sans#Nimbus_Sans_L">Nimbus Sans L</a>.</p>
<p>J'ai trouvé la réponse en jouant avec les font-stack : lorsque Firefox <del>(ou Linux, j'ignore comment cela s'opère techniquement)</del> <ins>(il s'agit bien de Firefox car Chrome réagit classiquement)</ins> rencontre une police standard Mac ou Windows, il ne l'ignore pas systématiquement pour passer à la police suivante de la liste mais la fait correspondre à une police Libre équivalente. Une seconde série de tests me donne la liste des remplacements suivants :</p>
<ul>
<li>Arial → Liberation Sans ;</li>
<li>Arial Narrow → Liberation Sans Narrow ;</li>
<li>Times New Roman → Liberation Serif ;</li>
<li>Courier New → Liberation Mono ;</li>
<li>Courier → Nimbus mono L ;</li>
<li>Helvetica → Nimbus Sans L ;</li>
<li>Times → Nimbus Roman No9 L ;</li>
<li>Palatino → URW Paladio L.</li>
</ul>
<p>À savoir que la police Liberation a précisément été dessinée en vue de <a href="http://framablog.org/index.php/post/2007/05/12/Liberation-fonts-polices-libres-de-caractere">remplacer avantageusement Times New Roman, Arial et Courier New sur Linux</a>.</p>
<p>À savoir encore que <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Nimbus_Sans#Nimbus_Sans_L">Nimbus Sans L</a> est également dessinée avec des mesures proches d'Helvetica et <a href="https://en.wikipedia.org/wiki/Nimbus_Roman_No9_L">Nimbus Roman No9 L</a> des mesures proches de Times et "Times New Roman".</p>
<p>Ces remplacements ne semblent pas opérer sur les polices incluses avec Windows Vista (Calibri, Cambria, Candara, Consolas, Corbel et Constantia). <a href="http://fontfamily.io/">FontFamily.io</a> ne semble pas non plus tenir compte de ce type de remplacement avancé de polices.</p>La forme d'une citation (ou d'une épigraphe)urn:md5:b121773aeb98fe7b29302d66ce1d824d2014-03-07T12:45:00+01:002018-02-14T23:58:30+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p>Une pratique m’agace depuis quelque temps. Je vois fleurir sur les sites francophones des citations en mauvaise forme d’épigraphe, composés de la façon suivante :</p>
<blockquote><p>Le 18 mars 1867, j’arrivais à Liverpool. Le Great-Eastern devait partir quelques jours après pour New-York, et je venais prendre passage à son bord.</p></blockquote>
<p>— Jules VERNE, <em><a href="https://fr.wikisource.org/wiki/Une_ville_flottante/I">Une ville flottante</a></em>.</p>
<p>Notez surtout ce fichu <a href="http://www.orthotypographie.fr/volume-II/telegramme-troncation.html#Tiret">tiret cadratin</a> qui débute une nouvelle ligne donnant le nom de l’auteur. Il n’a rien à faire ici car on entame une nouvelle ligne qui distingue naturellement la citation elle-même de ses références (nom de l’auteur et titre de l’ouvrage).</p>
<p>Cette forme graphique erronée me semble venir d’outre-Atlantique mais je n’ai pour l’instant trouvé aucun guide typographique expliquant comment faire une citation en anglais. Si vous avez l’information, n’hésitez pas à la partager dans les commentaires.</p>
<p>En français donc, les guides typographiques imprimés que je possède proposent tous la même façon de disposer les références d’une citation : soit en allant à la ligne (sans tiret cadratin), soit à suivre sur la même ligne et en utilisant alors le tiret cadratin pour séparer la citation des références. Les exemples donnés sur le terme citation sur Orthotypographie l’attestent également. Voyez également la <a href="http://www.orthotypographie.fr/volume-I/echelle-extrait.html#Epigraphe">composition des épigraphes</a>.</p>
<p>Si cette composition actuelle est mauvaise par simple copier-coller de ce que le voisin fait : ça m’énerve ! Si elle vient d’une méconnaissance de notre typographie française et singe l’anglo-saxonne, ça m’énerve encore plus. Voilà qui est dit ! :-)</p>
<p><strong>Mise à jour 12/12/2014 :</strong> <a href="http://eric.daspet.name/">Éric</a> suggère que c’est peut-être issu de la convention des signatures dans les emails au format texte, qui emploie « -- » (2 tirets simples) en guise de séparateur d’avec le nom du rédacteur.</p>Vitesse de lectureurn:md5:038ea6609b2743050fdfc8a864758b8f2013-10-24T01:19:00+02:002013-10-24T01:19:00+02:00Emmanuel ClémentTypographie <blockquote><p>De. — Jean-Pierre Lacroux, le 11 mai 1998<br />
Sur. — Nombre idéal de caractères par ligne ?<br />
Ce qui est frappant dans la plupart des études consacrées au « nombre “idéal” de signes par ligne », c’est que l’on y privilégie un critère : la vitesse de lecture. C’est bien connu, en toutes circonstances, le dessein essentiel du lecteur est d’en terminer au plus tôt. Contre l’universelle typo au micro-ondes, vive la typo mijotée à feu doux ou saisie prestement à la poêle, selon les recettes et les ingrédients !<br /></p></blockquote>
<p><a href="http://listetypo.free.fr/JPL/typotombeau-jpl.pdf">Typographique tombeau de Jean-Pierre Lacroux</a>.</p>
<p>C'est bien ce qui me chagrine aussi dans mon métier ; bosser dans le <em>fast web</em>. Lisibilité, accessibilité (oui) performance, ergonomie (sous-entendue facile, évidente, sans surprise ni détour). Un jour j'écrirai un paragraphe ou deux, ou peut-être plus, sur la lenteur, l'intérêt qu'il peut y avoir à l'inévidence, l'accident et à la difficulté.</p>
<p>Ne pas perdre de vue que nous travaillons dans une portion particulière du web et ne pas le réduire qu'à cela, ni ne le voir qu'à travers ce prisme.</p>Alinéaurn:md5:a51085c7f9b7a82521526346231e6dca2013-10-24T00:00:00+02:002013-10-24T00:00:00+02:00Emmanuel ClémentTypographie <p>En ce moment je frôle l'overdose de lecture typographique. Je me connais, ça va redescendre, puis je ferai une overdose photographique dans quelques semaines.</p>
<p>Bref, parlons paragraphe, <code>br</code> et alinéa.</p>
<blockquote><p>De. — Jean-Pierre Lacroux, le 12 mai 1997<br />
Sur. — Renfoncement<br />
Alain Hurtig<br />
<em>Franchement, je n’ai compris d’où venait cette manie de mettre une ligne ou une demi-ligne de blanc entre deux paragraphes.</em><br />
Elle vient de la définition même du paragraphe, du moins de sa définition traditionnelle. Un paragraphe EST séparé du paragraphe suivant par une ligne de blanc. Cela le distingue de l’alinéa, qui se contente du renfoncement. Un paragraphe peut contenir plusieurs alinéas. Ce n’est pas un problème proprement typographique : ce choix appartient aux auteurs, du moins à ceux qui maîtrisent cette possibilité d’enrichir l’articulation des textes.<br /></p></blockquote>
<p><em><a href="http://listetypo.free.fr/JPL/typotombeau-jpl.pdf">Typographique tombeau de Jean-Pierre Lacroux</a></em>, p. 67.</p>
<p>Et encore :</p>
<blockquote><p>Souvent confondu avec l’alinéa (ligne dont le premier mot est rentré, renfoncement au début d’une ligne, portion d’un texte comprise entre deux de ces renfoncements), le paragraphe est séparé d’un autre paragraphe par une ou plusieurs lignes blanches (un ou trois astérisques viennent parfois aider à borner leurs territoires). Un paragraphe peut accueillir plusieurs alinéas.<br /></p></blockquote>
<p>Jean-Pierre Lacroux, <em><a href="http://www.orthotypographie.fr/volume-II/pacte-point.html#Paragraphe">Orthotypographie</a></em>.</p>
<p>En html le paragraphe est structuré avec la balise <code>p</code>. Mais qu'avons-nous pour la notion d'alinéa ? Il me semble que la balise la plus appropriée est une balise un peu vieillotte et de moins en moins utilisée, la balise <code>br</code>.<br />
Oui mais voilà, seule, la balise <code>br</code> n'effectue qu'un simple retour à la ligne, une séparation sémantique (structurelle plutôt) plus douce qu'un passage au paragraphe suivant. Pour la mise en forme <a href="http://www.orthotypographie.fr/volume-I/accolade-allemand.html#Alinea">en alinéa ou en sommaire</a>, il est nécessaire de faire appel à CSS.</p>
<p>Et là, ça coince ! Si vous avez déjà tenté de jouer de la css sur un <code>br</code>, très peu de propriétés sont utilisables. Opérer des renfoncements sur chaque ligne suivant un <code>br</code> est impossible, du moins n'y suis-je jamais parvenu sans ajouter de code html supplémentaire (un <code>span</code> par exemple).</p>
<p>Ou veux-je en venir à travers ces réflexions ? Eh bien qu'il me semble qu'à l'endroit du paragraphe, html et css nous privent de la nuance graphique entre alinéa et paragraphe, que <code>br</code> nous laisse un minimum de distinction structurelle (mais non sémantique je pense) et que css nous prive totalement de la nuance visuelle.</p>
<p>Ennuyeux. Et vous ? qu'en pensez-vous ? Avez-vous une piste pour résoudre ce problème au niveau graphique sans ajouter de code html supplémentaire ?</p>Orthotypourn:md5:395d687a95d01584f11c7b50640898482013-10-15T18:01:00+02:002014-02-12T00:10:32+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p>Samedi dernier, rayon Arts graphiques et typographie de ma bibliothèque préférée, je suis tombé sur <em><a href="http://www.dicoland.com/fr/orthotypo-orthographe-typographie-francaises-1173">Orthotypo, orthographe et typographie françaises</a></em>, de Jean-Pierre Lacroux 2<sup>e</sup> édition mise à jour, chez la Maison du dictionnaire. Les portes allaient fermer, j'ai pris l'ouvrage après l'avoir feuilleté rapidement.</p>
<p><img src="http://images.amazon.com/images/P/2856082491.08.LZZZZZZZ.jpg" alt="" /></p>
<p>Je pensais à un simple code typographique de plus, qui viendrait enrichir mes connaissances en la matière mais j'ai trouvé tout autre chose, <em>un code des codes</em>, une relativisation des règles, une prise de recul, des exemples contraires, des usages variables et du flou, et puis surtout, une belle langue, amusante, riche et jubilatoire (@notabene, si tu me lis) !</p>
<p>Le long <a href="http://www.orthotypographie.fr/intros/avant_propos.html">avant-propos de l'ouvrage</a> vous ravira j'en suis sûr.</p>
<p>En souhaitant rédiger ce présent billet, je me suis rendu compte que l'ouvrage que je tenais dans les mains, n'était rien de moins que la version papier du site <a href="http://www.orthotypographie.fr/">Orthotypographie</a>, que je connais pourtant de longue date. Il faut avouer que la forme graphique de ce site web est datée et ne met pas du tout la qualité de son contenu en valeur, contrairement au livre papier.</p>
<p>Cerise sur le chameau <a href="http://emmanuel.clement.free.fr/blog/index.php/post/2013/10/15/Orthotypo#note_1" title="appel de note">*</a>, le contenu de ce site (et des versions pdf téléchargeables) sont en licence <a href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr/">Creative Commons BY-NC-ND 2.0 FR</a>. Le livre papier quant à lui, version abrégée du site et versions PDF, n'est pas sous licence CC (merci à Alain Hurtig de m'avoir corrigé sur ce point).</p>
<p id="note_1">Avec une telle licence sur le contenu, réaliser une version epub du site serait fichtrement chouette, et tout à la fois un fichu défi technique je pense : toutes ces subtilités typographiques sont-elles facilement faisables en html-css et comment les liseuses vont-elles les retranscrire ?</p>
<p>* Et pourquoi pas hein ? Je pensais également à <em>échafaud</em> mais c'était moins agréable pour la cerise.
</p>Petit traité de la ligatureurn:md5:a40de5b3437b94789be9fe29b1c91ff82013-10-15T16:34:00+02:002013-10-15T17:06:39+02:00Emmanuel ClémentTypographie <blockquote><p>Rares, très rares sont les typographes qui, à l'instar des Chinois, ont tenté de conférer à notre écriture alphabétique cette dimension qui est l'apanage de l'écriture idéographique. Gutenberg est de ceux-là, dont le souhait était, pour reprendre la formulation d'Albert Blanchard de « multiplier les types afin de reproduire les diverses particularités des écritures : ligatures ou abréviations d'usage. Ainsi, la casse de Gutenberg ne comprenait pas moins de deux cent quatre- vingt-dix types ». Mais Blanchard ne dit pas que Gutenberg aspirait à plus encore qui se faisait fort qu'on ne puisse discerner un manuscrit imprimé d'un autre passé par ses mains.</p></blockquote>
<blockquote><p>Concevoir de véritables ligatures<br />
Pourquoi, en effet, se contenter de purs et simples rapprochements photographiques des lettres ? Pourquoi, oui pourquoi, depuis que la photocomposition existe et qu'elle pourrait permettre la reconquête d'une part importante de la fascination que l'écriture manuelle exerce, assiste-t-on, au contraire, à ce laxisme ?</p></blockquote>
<blockquote><p>Si on s'est privé de l'apport de ces ligatures, c'est donc qu'elles encombraient les casses. Mais alors, pourquoi, depuis que les lettres, comme les bigrammes ou les trigrammes peuvent être stockées dans les mémoires d'ordinateur, n'a-t-on pas à nouveau fait appel à elles ? On le comprend d'autant moins qu'on estime que l'enjeu est bien plus que celui d'une « élégante fantaisie ».</p></blockquote>
<p>Jérôme Peignot, <em><a href="http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/colan_0336-1500_1987_num_73_1_986">Petit traité de la ligature</a></em>.</p>Après la macro, la microurn:md5:d28f98749f986a5a330fb11314617bc12013-10-09T19:01:00+02:002013-10-09T19:01:00+02:00Emmanuel ClémentTypographie <p>Au début je voulais faire un mot d'esprit. Loupé, J'ai pas réussi ! Mais voici quand même un billet.</p>
<p><a href="http://www.paris-web.fr/2013/ateliers/apres-la-macro-la-micro.php">Après la macro, la micro</a> est le titre de l'atelier qu'animera <a href="http://vincent-valentin.name/">Vincent</a> samedi prochain lors de <a href="http://www.paris-web.fr/2013/">l'édition ParisWeb 2013</a>.
Vincent m'a fait le plaisir de présenter les <del>slides</del> <ins>diapositives</ins> de son atelier, en plein air et sur le grand écran de son… iPhone.</p>
<p>Excellente et riche présentation ! Si vous êtes féru de typographie comme lui (et moi), vous apprendrez probablement quelques détails supplémentaires sur le sujet, mais si vous n'y connaissez rien ce sera encore mieux ! Vous ressortirez de cet atelier assurément riche de nouvelles connaissances.</p>
<p>En tout cas, pour revenir au mot d'esprit loupé, il ne m'a pas fallu longtemps pour détourner le mot <em>macro</em> en <em>maquereau</em>. Pour le coup, toute proportion gardée, le mot <em>micro</em> ne pouvait que se transformer en <em>sardine</em> ! Logique n'est-ce pas ? Et de là à penser à <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/C%27est_la_sardine_qui_a_bouch%C3%A9_le_port_de_Marseille">la sardine qui boucha le port de Marseille</a>, il n'y avait qu'un pas, que j'ai évidemment franchi.
Mais le plus amusant — je l'ignorais — est que cette histoire de sardine est elle-même née d'une erreur de (micro) typographie !</p>
<p>Après le maquereau, la sardine. La boucle est bouclée.</p>Qui doit corriger quoi ?urn:md5:f34c839c3eb6b564663854bbdb4112532013-09-25T23:43:00+02:002013-09-25T23:43:00+02:00Emmanuel ClémentTypographie <p>Vincent prépare <a href="http://www.paris-web.fr/2013/ateliers/apres-la-macro-la-micro.php">son atelier Paris-Web</a>. À midi, en déjeunant sur <a href="https://maps.google.com/maps?q=nantes&hl=fr&ll=47.221944,-1.553183&spn=0.00033,0.00066&sll=37.0625,-95.677068&sspn=34.122306,60.029297&t=h&hnear=Nantes,+Loire-Atlantique,+Pays+de+la+Loire,+France&z=21&layer=c&cbll=47.221991,-1.553295&panoid=FgdhhC7CmSAjo7Vs6YIM7A&cbp=12,138.61,,0,10.28">un banc face à deux roquios sur l'Erdre</a>, nous devisons typographie en prenant comme sujet la pancarte fichée sur le <a href="http://www.abpn-nantes.com/pages/les-navires-de-l-abpn/vedette-des-ponts-et-chaussees-le-lechalas-premier-navire-fluvial-classe-monument-historique.html">Lechalas</a>.</p>
<p>Entre deux feuilles de salade et une soupe froide (oui, nous prenons soin de notre santé), toutes les erreurs de composition et coquilles typographiques de la modeste pancarte – qui n'y est pour rien, la pauvre – y passent ! Et d'étendre le sujet sur qui doit donc corriger quoi aujourd'hui dans le flux de production numérique (les sites web sur lesquels nous travaillons quotidiennement en l’occurrence).</p>
<p>Les profils habituels reviennent :</p>
<ul>
<li>Développeur et intégrateur</li>
<li>Graphiste et ergonome</li>
<li>Rédacteur et contributeur</li>
</ul>
<p>Le métier de correcteur de copie n'existe (quasiment) pas pour les sites web. Je connais le site des <a href="http://correcteurs.blog.lemonde.fr/">correcteurs du journal le Monde</a> ; c'est le seul.
Pour le reste la main est passée aux compétences éventuelles de chacun des acteurs du flux de production et des logiciels ou fonctions de correction orthographiques automatiques qui assistent notre saisie.</p>
<p>En imprimerie il existe bien le <a href="https://fr.wikipedia.org/wiki/Bon_%C3%A0_tirer">bon à tirer</a>, après lequel tout retour arrière, toute coquille restante non corrigée part quoiqu'il en soit à l'impression, le bon validé par le client.</p>
<p>Quel est l'équivalent de cette épreuve contractuelle pour nous autres acteurs du web ? Pour ma part je considère que c'est la maquette graphique lorsqu'elle existe. Pour le reste, elle n'existe plus : le web est mouvant. Lorsque le contenu et les intitulés sont dynamiquement renseignés par le client par la suite, c'est sa responsabilité et elle échappe à notre contrôle de monteurs techniques du site ; au client d'avoir, de déléguer ou d'acquérir des compétences en préparation de copie et correction.</p>
<p>Que puis-je faire à mon niveau ? Corriger une typo ici ou là ? Oui, personne ne la verra, personne n'en aura cure non plus, excepté les connaisseurs, et le texte sera toujours aussi compréhensible. Si la correction est plus importante et visible, remonter l'erreur au chef de projet qui en parlera au client : il me semble que communiquer cela est important pour exprimer la qualité, sinon, faire la correction sans en parler, juste pour nous-même, c'est un coup d'épée dans l'eau, ça ne sert à rien d'autre qu'à satisfaire notre ego et nos obsessions.</p>
<p>Je pourrais sûrement écrire plus longuement sur le sujet, et raconter d'autres bêtises peut-être aussi. Il est tard, j'en arrête là, sur un extrait d'un article intéressant : <a href="http://www.liberation.fr/culture/2010/01/06/correcteurs-a-rude-epreuve_602767">Correcteurs à rude épreuve</a>, publié en 2012 chez Libération :</p>
<blockquote><p>La suppression progressive de la correction et de la préparation de copie dans le monde numérique comme sur le papier, c’est une accumulation de petites violences faites aux lecteurs, de microbarbaries en apparence anodines mais qui, en se multipliant, font du langage un véhicule plus incertain, charriant des idées imprécises. Et à terme une démocratie approximative ?</p></blockquote>
<p>Tous rédacteurs, tous correcteurs ?</p>Marges & empagementurn:md5:66f8b1202877463a6fe22165cc17a7ee2013-09-04T13:02:00+02:002013-09-04T13:02:00+02:00Emmanuel ClémentTypographie <p>Marges & empagement sont les deux faces d'une même pièce.</p>
<dl>
<dt><a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/marge">Marge</a></dt>
<dd>Bord vierge qui est autour d’une page imprimée ou écrite.</dd>
<dt><a href="https://fr.wiktionary.org/wiki/empagement">Empagement</a></dt>
<dd>Superficie du texte sur une page.</dd></dl><p>Je préfère souvent parler d'empagement que de marges et lui préfère sa mélodie.</p>Typographie de rueurn:md5:6ea7c7caca8ae8847671c23a535ac7cf2012-11-16T00:29:00+01:002012-11-16T01:35:06+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p>Une balade à vélo cet été, à Nantes. Quelques images trouvées par le plus complet hasard. Il suffisait de s'arrêter pour les cueillir.</p>
<p>La première des trois était sans doute la plus inattendue, calfeutrée dans une toute petite rue, à l'abri de l'agitation, comme dans un village. Sur la plaque de rue de la troisième, un <em>Chantenay sur Loire</em> désuet que l'on ne dit désormais plus. Chantenay ayant depuis longtemps été englouti dans la ville de Nantes. Quand au tramway, le message automatique à la voix féminine ne prononce plus l'article, comme de nombreux voyageurs lançant simplement de secs "<q>je vais à Croix-Bonneaux</q>". Comme si la disparition de l'article suffisait à aller plus vite. Oui, mais pour où ?</p>
<p>Bien sûr, je pourrais géo-localiser ces images, joindre le lien vers Google Street view qui vous déballerait pornographiquement des images floutées, dans une lumières aux niveaux bas, hauteur de caniveau, et au cadrage absent. Non, vraiment, je l'ai déjà dit, <a href="http://emmanuel.clement.free.fr/blog/index.php/post/2012/08/18/Aux-fruits-de-la-mer">je ne veux pas</a>. Je préfère simplement vous dire que ces sujets existent dans la ville, et peut-être bien plus près que vous ne l'imaginez parfois. Il suffit de sortir, à pied ou en vélo, et d'être présent.</p>
<p><a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/typographie/alimentation_cafe.jpg" title="Alimentation-café, ancienne devanture"><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/typographie/alimentation_cafe.jpg" alt="Alimentation-café, ancienne devanture" title="Alimentation-café, ancienne devanture, nov. 2012" /></a>
<a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/typographie/charcuterie.jpg" title="Charcuterie, ancienne devanture en mosaïque"><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/typographie/charcuterie.jpg" alt="Charcuterie, ancienne devanture en mosaïque" title="Charcuterie, ancienne devanture en mosaïque, nov. 2012" /></a>
<a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/typographie/chantenay-sur-loire-la-croix-bonneau.jpg" title="Chantenay sur Loire, La Croix Bonneaux"><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/typographie/chantenay-sur-loire-la-croix-bonneau.jpg" alt="Chantenay sur Loire, La Croix Bonneaux" title="Chantenay sur Loire, La Croix Bonneaux, nov. 2012" /></a>.</p>Imprimeururn:md5:29dccd0a54ea34a42ab449267810bd402012-11-16T00:15:00+01:002012-11-16T01:36:10+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/typographie/imprimeur.jpg" alt=""imprimeur" en lettres murales abîmées" title=""imprimeur" en lettres murales abîmées, nov. 2012" /></p>
<p>Nantes.</p>Funesteurn:md5:1881ddc22785a895d72404f2373164182012-11-14T20:31:00+01:002012-11-14T20:31:42+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/quatreSangQuatre.png" alt="Quatre sang quatre" title="Quatre sang quatre, nov. 2012" /></p>
<p>Composé en Calibri.</p>jenesuispasunurn:md5:ba7d096a76521b86322f471e8de9c1022012-11-14T01:06:00+01:002012-11-14T20:23:16+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/nonjenesuispasunnumero.png" alt="jenesuispasun" title="jenesuispasun, nov. 2012" /></p>
<p>Composé en Impact.</p>Forces des corpsurn:md5:d1077102280d4fec9cee7b8f1249b8512012-11-05T23:23:00+01:002012-11-17T12:51:00+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p>À propos des corps de caractères en plomb d'autrefois.</p>
<blockquote><p>Aujourd’hui, nommer une taille de corps autrement que par sa valeur chiffrée n’aurait que peu de sens puisque cette valeur est d’une variabilité infinie, mais autrefois, chaque taille usuelle avait son petit nom.</p>
<p>
(…)</p>
<p>
En tout cas, cette liste permet aussi de rappeler que la liberté nouvelle de composer à la taille qui nous plaît n’est pas forcément un bénéfice absolu, et que tenter des compositions avec ces rapports de tailles fixes peut parfois présenter un intérêt, ne serait-ce que pour un exercice de style.</p></blockquote>
<p>(Akalollip, <em><a href="http://www.akalollip.com/blog/?p=2201">Corpus</a></em>)</p>
<p>En voilà une idée intéressante ! Imaginez un instant ne plus disposer que de trois, voire quatre corps de caractères seulement pour faire votre composition d'écran web, et pourquoi pas, les piocher parmi les tailles de caractères oubliées que sont <code>xx-small, x-small, small, medium, large, x-large, xx-large</code>.</p>
<p>C'est une contrainte, mais cela peut aussi être une facilité : plus besoin de chercher le corps parfait, vous n'en avez plus que quatre entre les mains, débrouillez-vous !</p>
<p>Qu'êtes-vous (que suis-je) capable de produire comme composition en procédant ainsi ? Le jeu d'aujourd'hui était la contrainte quotidienne d'hier, et pourtant, que de belles compositions !</p>
<p>Nota : je teste les fameux mot-clés sur Firefox. Celui-ci m'indique les rapports de taille suivants :</p>
<ul>
<li>xx-small = 9px</li>
<li>x-small = 10px</li>
<li>small = 13px</li>
<li>medium = 16px (la taille par défaut du navigateur)</li>
<li>large = 18px</li>
<li>x-large = 24px</li>
<li>xx-large = 32px</li>
</ul>EB Garamond sur Kobourn:md5:67428535961f0502a12f7801650bbda72012-10-29T01:38:00+01:002012-11-17T12:50:48+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p>Ce soir, arrachage de cheveux par généreuses poignées : l'<a href="http://www.georgduffner.at/ebgaramond/" hreflang="en">EB Garamond</a> fraîchement installé sur ma liseuse Kobo refusait d'afficher la fonte italique, alors que celle-ci, posée seule dans le répertoire /fonts s'affichait très bien à l'écran. Le problème ne venait à l'évidence pas de la fonte. Venait-il du Kobo ? Difficile de savoir et aucune recherche vraiment concluante sur le sujet sur la toile.</p>
<p>En installant l'éditeur de Polices <a href="http://fontforge.org/" hreflang="en">FontForge</a>, j'ai fini par trouver le problème : le menu "Elements > Infos Fonte" indiquait que la graisse de l'italique était signalée comme "Regular". Impossible donc pour la liseuse d'afficher l'italique ! elle affichait le romain et laissait tomber le second fichier pour cause de conflit.</p>
<p>Cette information modifiée, les deux fontes s'affichent désormais sans problème !</p>
<p>Sur Kobo, ce Garamond s'affiche vraiment avec une très bonne précision et grande finesse par rapport à d'autres polices dont les contours "floutent" plus fortement.</p>
<p>Je cherchais depuis quelques jours une garalde (libre) à utiliser par défaut sur ma liseuse, je l'ai trouvé !</p>
<p>Fichier zip de l'<a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/EBGaramond.zip">EB Garamond avec la fonte italique corrigée</a>. Fontes romain et italique seulement dans ce présent fichier. La police complète comprend de nombreuses autres fontes.</p>
<p><strong>Mise à jour 29/10/1012 :</strong> ce genre de problème concerne d'autres polices. En ré-enregistrant avec FontForge la <a href="http://www.fontsquirrel.com/fonts/Cardo">police Cardo</a> (et en corrigeant automatiquement les erreurs que FontForge semble apparemment lui trouver), elle fonctionne désormais très bien sur ma liseuse. Elle dispose de 3 fontes : romain, italic, gras.</p>
<p><strong>Mise à jour bis 29/10/1012 :</strong> Un manuel FLOSS francophone intitulé <a href="http://fr.flossmanuals.net/fontes-libres/">Fontes Libres</a> donne une très bonne présentation du logiciel FontForge.</p>Aux fruits de la merurn:md5:adddcd8b999fc00c49d5516734fc07f72012-08-18T16:26:00+02:002012-11-16T01:45:26+01:00Emmanuel ClémentTypographieformat carréhistoirelumix-lx3Nantesphotographierue <p><a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/08/aux-fruits-de-la-mer.jpg" title="Aux fruits de la mer - Nantes"><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/08/aux-fruits-de-la-mer.jpg" alt="Aux fruits de la mer - Nantes" title="Aux fruits de la mer - Nantes, août 2012" /></a><br />
Encore une image glanée dans les rues de Nantes. Je me prends au jeu de ne pas préciser le lieu exact de prise de vue. Un indice, c'est un quartier paisible et sympathique.</p>Café au fondurn:md5:d5b053c9f46ffceda3899475f68632392012-08-09T22:39:00+02:002013-01-02T12:11:03+01:00Emmanuel ClémentTypographieNantesphotographie <p><a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/08/cafe-au-fond-large.jpg" title="inscription "café au fond" peinte sur un mur"><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/08/.cafe-au-fond-large_m.jpg" alt="inscription "café au fond" peinte sur un mur" title="inscription "café au fond" peinte sur un mur, août 2012" /></a></p>
<p>Nantes. Une inscription croisée par hasard, peinte sur un mur, discrète et dans une lumière idéale de surcroit. Je crains que ces lettres peintes qui s'estompent déjà, ne vivent encore que peu de temps. Un café au fond, derrière cette porte, dans une rue aujourd'hui très secondaire, et qui l'a peut-être toujours été d'ailleurs, voilà qui m'a surpris. D'habitude j'aurais partagé cette image en le géo-localisant, mais le moment, le lieu et la lumière mon inspiré l'intimité. Aussi, si vous êtes nantais, je vous invite à découvrir cette inscription au cours de vos prochaines balades.</p>
<p><a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/08/cafe-au-fond.jpg" title="inscription "café au fond" peinte sur un mur"><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/08/cafe-au-fond.jpg" alt="inscription "café au fond" peinte sur un mur" title="inscription "café au fond" peinte sur un mur, août 2012" /></a></p>Motoconfort Cadyurn:md5:01da304bac67f89e37fce8220cdb0d6c2012-07-12T01:20:00+02:002012-11-16T01:50:13+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p>Nantes.<br />
<a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/motoconfort-cady.jpg" title="Motoconfort Cady"><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/.motoconfort-cady_m.jpg" alt="Motoconfort Cady" title="Motoconfort Cady, juil. 2012" /></a><br />
<a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/bicyclettes.jpg" title="bicyclettes"><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/.bicyclettes_m.jpg" alt="bicyclettes" title="bicyclettes, juil. 2012" /></a></p>La boire d'Anjouurn:md5:ff6f61110f001173d4639156f6d079ae2012-06-25T22:27:00+02:002012-11-16T01:53:45+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/la-boire-d-anjou.jpg" alt="La boire d'Anjou" title="La boire d'Anjou, juin 2012" /></p>André Bertrand, machines à écrire et calculerurn:md5:8a30ac8e8a2e871ee60dcaedbcae289e2012-06-25T19:05:00+02:002012-11-16T01:54:29+01:00Emmanuel ClémentTypographie <p><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/andre-bertrand-complet.jpg" alt="André Bertrand - machines à écrire et calculer" title="André Bertrand - machines à écrire et calculer, juin 2012" />
<a href="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/andre-bertrand.jpg" title="André Bertrand - machines à écrire et calculer"><img src="http://emmanuel.clement.free.fr/public/photographie/2012/andre-bertrand.jpg" alt="André Bertrand - machines à écrire et calculer" title="André Bertrand - machines à écrire et calculer, juin 2012" /></a></p>« De finibus bonorum et malorum »urn:md5:d4294004bf3ab300a259f58ef285b3ed2002-11-16T17:26:00+00:002014-05-04T12:33:20+00:00Emmanuel ClémentTypographie <p>
La maison d'Édition <a href="http://sfk.free.fr/">Lorem Ipsum</a> nous
apprend l'origine et la raison d'être du <a href="http://sfk.free.fr/html/loremipsum.html">fameux faux-texte débutant
par "Lorem ipsum…"</a> (texte en bas de page au titre « LOREM
IPSUM… c’est aussi… »)
</p>
<p>
merci@ciceron.it
</p>