J'ai décidé un drôle de truc. J'ai décidé de me concentrer. Oh, j'ai déjà dis ça remarquez (ah et ici aussi). Mais cette fois-ci je pousse le bouchon un peu plus loin, je sors un peu plus du flux. Je me retire dans une boire, comme en plein été lorsqu'elles sont presqu'à sec, en remontant la Loire. Disons quelque part non loin de Saint-Florent-le-Vieil, ou non, un peu plus en amont encore, près de Saint-Martin-des-Levées et ses vieux tuffeaux. Là je m'allongerai entre les étendues de sable craquelé des limons secs et les herbes hautes. Je prendrais le temps de tout lire. De tout réfléchir. De lever le nez vers le ciel, vers la cime des arbres. Laisser mes pensées se perdre dans le bruissement des peupliers. Il n'y aurait plus d'ordinateur, plus d'internet. Ne me resteraient plus que ces articles engrangés sur la liseuse. Eux et moi, sans échappatoire avec pour seuls gazouillis, ceux des oiseaux, les vrais, pas les bleu. Une fois tous ces textes lus, il y aurait un long moment de silence. Je reprendrais alors la barque, me laisserais à nouveau emporter par le courant.

Et dans cette drôle d'idée, un seul écart : les articles de 24 jours de web et ceux d'une liste à l'écart, ça tombe bien.