Comment parler de cette drôle d'idée, celle de ramasser des déchets (pour embellir le monde) ?

Depuis quelques temps je tente de joindre l'infiniment grand à l'infiniment petit : à quoi peut bien servir de savoir qu'un vortex de déchets tournoie au milieu des océans, si je ne suis pas capable de me baisser pour commencer à ramasser ce qui se trouve au seuil de ma porte ?

Je me suis dit que je pouvais faire comme le colibri de la légende. J'ai commencé en pleine ville, un midi, sur une pause déjeuner (avec la désagréable sensation de faire un truc bizarre et de passer pour un hurluberlu). J'ai continué au véritable seuil de ma porte, pour le symbole qu'il représente aussi (serait-il possible que je ne sois en mesure de nettoyer un peu mon propre pâté de maisons ? les rues adjacentes ?). J'ai continué récemment en vacances, face à l'Océan Atlantique.

plage à Loctudy (Finistère)

A vrai dire, le seuil de ma porte est au bout de mes chaussures, je le transporte chaque instant avec moi.

déchets sur une plage à Loctudy (Finistère)

Au départ je m'étais dit une année/un jour/un déchet. Et pourquoi pas. Certains font bien une photo quotidienne sur 365 jours ! Je m'y tiens au mieux que je peux (autant dire que j'ai déjà loupé quelques jours), mais je rapporte aisément plus qu'un seul déchet à chaque moisson (jusqu'à 2 sacs pleins, record actuel). Je rapporte aussi une étonnante satisfaction à faire cela.

Au Guilvinec je n'ai pas pu sauver ces bouteilles faute de ne pouvoir descendre. Sont-elles déjà en train de rejoindre le vortex ?

sur la jetée du port du Guilvinec