Que s'est-il donc passé ce midi ?! Comme une sorte de déclenchite aigüe, en pérégrinations photographique avec Vincent, appareil dans une main, repas dans l'autre, discutaillant et regardant à tout va. Et pourtant je n'ai jamais aimé les sorties photos autrement que dans la solitude, essentielle.

Comme je l'évoquais précédemment, nous avons commencé un jeu photographique sur notre (trop courte) pause déjeuner. L'un d'entre nous deux lance un sujet, chacun fait ses images, puis nous échangerons ultérieurement sur les photos respectivement retenues, dans l'idée (du moins pour ma part) de partager des points de vue, au propre comme au figuré. Les images deviennent alors pour un moment, nos mots, nos phrases, nos idées.

Vincent a aujourd'hui ouvert le bal en proposant le château des Ducs ! J'ai beaucoup photographié en cheminant, ne pouvant m'empêcher de voir mille autres sujets. Deux photos sur le thème imposé ont fini par en sortir toutefois. Ma préférée, (la fille au lampadaire et le Château en arrière-plan) est curieusement la première faite sur le thème. Elle est venue très naturellement sans rien rechercher. Comme souvent, on tourne autour d'un sujet, on cherche l'image, et finalement la première impression offerte était la bonne, cadeau inattendu.

La dernière image est une vue depuis mon bureau, en fin de journée. Deux amoureux s'embrassaient tendrement. J'ai attrapé cette image avant qu'elle ne s'échappe, entre deux lignes de code sur le projet qui m'occupait alors. N'avais-je pas aujourd'hui le luxe et la chance de pouvoir faire cela sur mon temps de travail ?

Général Leclerc de Hautecloque

Château des Ducs et lampadaire Général Leclerc de Hautecloque

Quatre filles assises Château des Ducs - Nantes

deux amoureux, cours Franklin Roosevelt

Pour la petite histoire de ces images, j'utilise toujours mon petit Lumix LX3 (pour de plus grosses bestioles, je carbure à l'argentique). Je n'ai opéré aucun recadrage marqué, tout au plus un petit massicotage pour supprimer un élément en toute bordure d'image que je n'aurais pas vu à la prise (sur le haut de l'image des quatre filles en l’occurrence).

J'ai redressé l'horizon de l'image au lampadaire.

Bien qu'ayant pris des photos en RAW + Jpeg, je suis reparti des RAW, édités dans Camera RAW. Les effets graphiques ont ensuite été ajoutés avec Pixlr Express (cadres, saturations, textures). Seule l'image des quatre filles n'a pas dépassé l'édition dans Camera RAW.

En mettant en forme ce billet, je m'amuse à constater les échos entre photos : la fille marchant près du lampadaire répond à l’enjambée de la statue, la canne au lampadaire et, d'une façon moindre, les pavés au feuillage.

Dans les deux images suivantes, les pavés répondent aux moellons des tours d'entrée du château et les lignes de la rambarde aux axes des tours vues en contre-plongée.

Enfin, dans la première et la dernière image, toutes deux carrées, la dominante verte les associes, mais c'est peut-être le hors champ qu'elles possèdent chacune qui les relie le mieux : où suis-je vraiment ? à la ville ? à la campagne ? que se passe t-il hors de ce que l'on me montre ?

Pourquoi ai-je envie d'écrire sur mes images ces temps-ci ? (alors qu'habituellement pas du tout) je n'en sais trop rien. Peut-être l'influence de ce que fait aussi Anne-Laure dans son photodiary, comme pour mieux voir, mieux me raconter en cette période.