Décharge cognitive
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J’ignore si le terme est juste, mais je l’emploie pour désigner toutes ces envies, ces compulsions de twitter, publier un billet, partager un extrait, faire une citation – que sais-je encore – dans l’instant même. Tracer ma pensée, déverser les idées rapidement pour ne pas garder ce travail plus tard, un travail qui devient alors une charge cognitive dont je ne veux pas. S’en débarrasser.
Twitter s’y prête assez bien mais a le double défaut d’être limité à 140 caractères et de ne pas être chez moi. Facebook ou autre G+ doivent sans doute pallier le problème de longueur, mais il est hors de question pour moi de les utiliser.
Dotclear est trop lourd pour déverser rapidement et proprement mes idées. Se connecter en back-office, créer un billet, le classer, lui donner un minimum de mise en forme. Et puis écrire dans cet outil n’est pas confortable ; présentement j’écris ce texte dans FocusWriter.
À l’opposé je pense à Karl, qui diffère de plusieurs semaines, voire mois, la publication de ses notes (tiens Karl, les retouches-tu d’ailleurs, entre la prise de note et la publication ?). Il arrive apparemment à retenir (ou à différer ?) cet élan compulsif. Une forme d’opacité dans le temps – je ne sais plus dans quel billet il en parle.
Je pense également à David qui tiens un flux de ses notes. Je n’ai pas leurs compétences techniques pour faire tout ça.
Alors je me débrouille comme je peux. Aujourd’hui j’utilise deux outils pour capturer toutes ces notes ou écrits : ReadList (en guise d’archivage et lecture epub sur ma liseuse, que je peux à son tour annoter dans la liseuse) et l’extension Scrapbook pour Firefox, qui me permet de retenir un extrait, une page entière, la date et l’url de la source. J’utilise également TiddlyWiki, sur une clé USB, mais finalement assez peu et davantage pour des notes professionnelles.
J’ai pensé à SeenThis mais à nouveau, c’est un service externe, pas chez moi. J’ai aussi pensé qu’un plugin Firefox pour Dotclear pourrait faire l’affaire (prendre note via le plugin et publier automatiquement sur Dotclear), à l’instar du plugin faisait le même office pour Twitter.
Mais la vraie question à régler est sans doute pour l’instant d’apprendre à contourner ces compulsions par ma manière d’aborder le sujet, plutôt que d’y chercher des solutions techniques.
HTTP Post serait chouette, c’est sûr :-)
Note : la flemme de mettre des url sur ce billet, plus tard peut-être.
Commentaires
Pourquoi contourner ces « compulsions » ?
Je serais plutôt du genre à tout noter, peu importe si ça se transforme ensuite en qqch ou pas.
Nico, oui, bien sûr. Et j'en ai noirci des feuilles éparses et des bloc-note bien avant que le web n'arrive d'ailleurs. Mais c'était dans un cadre privé, là je parle davantage de publication web, donc d'étaler tout cela au grand jour, et je ne suis pas sûr que la compulsion fasse toujours bon ménage avec la publication (l'aspect identité numérique). Et puis comme je le souligne, je n'ai pas les compétences techniques, donc c'est sur d'autres aspects qu'il me faut compenser-agir.
Prise de notes sur ce billet d'Emmanuel à publier ultérieurement.
Quelques remarques en vrac :
- J'aime bien le terme de « fulgurances » pour le sujet principal de ton article.
- J'ai vu quelques tentatives de publier via mail, je trouve ça intéressant techniquement (même si dans le cas présent ça ne réglerait pas ton problème).
- Idée en l'air : avoir un blog local, « à part, » pour toutes les notes en cours. Les recopier sur le « site officiel » le cas échéant si c'est pertinent.
Pour ma part j'ai encore et toujours un carnet papier. Je garde mes distances avec les SaaS en tous genres (Tumblr, Facebook and co.), je paye en temps de recopie mon indépendance (de même que je paye en temps de hacking à la petite semaine mon indépendance logicielle en utilisant linux).
Stéphane, ah oui, j'aime bien fulgurances aussi.
Pour la publication par mail, je serais curieux de savoir à quoi ça ressemble tiens ? Tu envoies ton mail à une adresse particulière et le texte est publié automatiquement, c'est ça ?
Pour le blog local, j'ai des notes désordonnées dans deux-trois fichiers numériques. Parfois je rédige durant des heures et puis finalement j'efface, l'écriture m'a juste servi à réfléchir. J'écris aussi sur papier, entre feuilles volantes et carnets, à la plume (tu connais d'ailleurs mon écriture avec cet instrument). La plume parce qu'écriture différente qu'au clavier, la lenteur, la difficulté, les ratures, parce que les mots et les idées ne sont pas les mêmes, comme la prise de vue argentique, forcément différente de celle numérique.
Publication par email de nombreux outils le font. Même des choses comme tumblr, MovableType, WordPress, etc.
J'ai finalement publié ma note apropos de ton billet.
La publication par email repose sur le protocole xmlrpc, le plus souvent. WordPress fait effectivement ça très bien.
À l’instar d’autres commentateurs, je trimbale encore mon carnet papier :)