De nombreuses photos en attente, mises de côté et qui sans doute ont besoin d'un peu de temps pour murir avant de paraitre un jour ici. De nombreuses idées qui traversent mon esprit, des lectures qui s'évaporent dans la chaleur de l'été, je n'arrive pas à les fixer. Les jours passent et je suis ailleurs, très ailleurs, au bureau chaque jour, le soir les pieds dans l'herbe, humide. Et pourtant, des envies d'écriture sourdent. Tenir un journal, témoigner à ma hauteur de la poésie des jours, pour m'en souvenir aussi. Stéphane fait des gammes comme moi des bulles dans l'eau le dimanche dans le grand bain, sa facilité m'énerve ! Je t'en ficherai de la médiocrité moi ! Terreau quotidien. Il a la main verte le bougre !

Poétique des formes, c'est le titre d'un récent ouvrage de photographies de Bruno Réquillart. Malgré ma culture photographique, je ne connaissais pas ce photographe bien connu dès les années 70, ou plutôt, je ne connaissais qu'une seule photo de lui à vrai dire. Comment ai-je pu passer à côté autant d'années ? Cela m'échappe. Les photos de Bruno m'ont littéralement fichues une claque. Sa façon de cadrer, ses sujets quotidien, j'aimerais écrire de semblable façon. Je pense à Depardon, je pense à Freidlander. Bruno Réquillart a fait don de ses négatifs à l'état, nombre de ses images sont visibles dans les archives photographiques de la médiathèque de l'Architecture et du Patrimoine.

La puissance discrète du hasard est un livre de Denis Grozdanovitch. L'ouvrage m'a fait de l’œil l'autre jour en librairie. Je tire le fil : Denis Grozdanovitch est l'auteur du Petit traité de désinvolture que j'ai aussi envie de lire maintenant. Mais Denis, je l'ignorais, est aussi photographe : j'étais resté coi en feuilletant L’exactitude des songes il y a quelqu'un an de cela.

Août arrive. Lire, écrire, peindre, photographier, goûter, et puis…